Quelques espèces nuisibles et dangereuses qui nécessitent une attention particulière de la part des propriétaires et gestionnaires d’étangs en Creuse.

L’écrevisse de Louisiane :

L’écrevisse Procambarus Clarkii surnommée écrevisse de Louisiane ou écrevisse rouge des marais est une espèce invasive et très dangereuse pour les étangs et les rivières.  Présente dans le Sud Ouest de la France, cette écrevisse a été repérée dans le département de l’Indre (en 2011). Elle est à l’origine de déséquilibres biologiques importants et irrémédiables (destruction de la quasi-totalité des espèces piscicoles), et provoque de graves dégâts en creusant dans les berges des canaux, étangs et rivières, y compris les chaussées d’étangs. Nous vous conseillons donc de faire très attention lors des empoissonnements. Classée nuisible, elle fait l’objet de par la loi d’interdictions d'introduction, d'élevage et de transport vivant.
Sa couleur à dominante rouge, ses pinces massives allongées et tachetées de rouge vif permettent d’identifier aisément l’espèce. Suivant les conditions de vie, elle peut arborer une coloration allant du brun clair au rouge intense, marbré de noir, de bleu ou de rouge.

Si vous capturez une écrevisse de Louisiane (étangs, rivières, ruisseaux, …) signalez-le auprès de la DDT ou du syndicat des étangs (Si vous avez un doute sur l’identification, contactez-nous). Toute prise ne doit être ni relâchée dans le milieu ni conservée vivante et doit être détruite sur place.

Il n’est pas inutile de rappeler que l’écrevisse Pascifastacus Leniusculus  (nommée écrevisse de Californie, du pacifique, écrevisse signal ou surnommée à tort écrevisse à pattes rouges), même si elle est assez présente en Creuse, fait aussi l’objet de par la loi d’interdictions d’introduction, d'élevage et de transport vivant.

La Jussie :

Belle plante aquatique au feuillage persistant d'un vert vif et aux grosses fleurs jaunes originaire d'Amérique Latine, la Jussie avait tout pour plaire aux botanistes du 19ème siècle qui l'ont introduite dans les bassins des jardins botaniques de France.  Son extension très rapide depuis une vingtaine d'année en a fait une des espèces aquatiques invasives les plus préoccupantes.  Elle possède une croissance remarquable : doublement de la biomasse toutes les 2 à 3 semaines. Les nuisances occasionnées sont nombreuses comme la modification du fonctionnement hydraulique, l’élimination des espèces indigènes, augmentation de l'envasement et asphyxie du milieu. Son utilisation et son introduction dans le milieu naturel ainsi que sa commercialisation sont interdites (Arrêté du 2 mai 2007 interdisant la de Ludwigia grandiflora et Ludwigia peploides).  Son arrachage doit être fait suivant une procédure très précise en évitant la diffusion de déchets pouvant se réimplanter par bouture.

Si vous repérez des Jussies (étangs, bassins, rivières, …) signalez-le impérativement auprès de la DDT.
Plus d’informations sur http://fr.wikipedia.org/wiki/Jussie

Le poisson chat :

Originaire d'Amérique du Nord, il a été introduit de façon accidentelle en France. Il s’adapte à tout type d’environnement comme fleuves, rivières, canaux ou étangs. Proliférant de façon incontrôlable, un étang affecté par sa présence voit sa production piscicole diminuée de plus de la moitié au profit du chat. Omnivore et extrêmement vorace, il s’attaque à des poissons ayant presque la même grosseur. Il peut atteindre 45cm pour 1,5 kg. Pouvant vivre très longtemps hors de l'eau, il est très difficile à éradiquer. Classé comme nuisible il faut à tout prix proscrire son introduction dans un plan d’eau. Il est strictement interdit de l’utiliser comme vif. D’autre part, toute prise ne doit être ni relâchée dans le milieu ni conservée vivante et doit être détruite sur place. N’hésitez pas à signaler à la DDT ou au syndicat la présence de poisson chat.

Attention il est très difficile pour un plan d'eau de se débarasser de cette espèce. Cela peut necessité plusieurs assec de longue durée sans que le résulltat soit garanti.

Ne confondez pas le poisson chat avec le silure glane, beaucoup plus gros celui-ci et sans pic dorsal, il n'est pas classé nuisible (bien que sa présence dans un étang n'est pas non plus très conseillée).